On a beaucoup évoqué l’impact de la pandémie sur l’économie prise au sens large, et sur le secteur de l’emploi notamment où ce que l’on peut qualifier de « séisme » fut immédiat. Dans des secteurs historiques comme celui de l’immobilier, les effets collatéraux du Covid commencent seulement maintenant à se dessiner de manière plus précise, à 6 mois du début de l’épidémie. Nous nous intéresserons ici aux propriétaires de biens, l’un des public cible de PSPI, et sur ce que le Covid a changé pour eux, ou est en passe de le faire.
Au tout début de la crise Covid, un phénomène s’est produit chez nombre d’investisseurs : vendre, au plus vite, même les placements jugés sans risque (comme les obligations de certains états), et ce dans une seule optique : avoir des liquidités, comme l’a très bien expliqué le Journal Le Temps il y a quelques semaines.
Pour la première fois, face à une crise sans précédent, touchant tous les marchés, la raison a cédé la place à une panique, et ce même chez les plus rationnels d’entre-nous. Cela a provoqué deux conséquences : une hausse rapide des rendements des obligations de la Confédération, et une hausse des taux hypothécaires au début de la crise. Parallèlement à cela, rappelons le « gel de printemps dans l’immobilier » avec les nombreuses suspensions de paiement des loyers, et l’impact – on sans doute – très négatif pour les propriétaires de biens.
Et aujourd’hui ? Selon le dernier rapport publié par Wüest et Partner : « En juillet 2020, le rendement des obligations à 10 ans de la Confédération affichait une baisse de -0,5%. Dans ce contexte de taux bas, les placements immobiliers sont toujours très prisés des investisseurs institutionnels. En Suisse, la crise sanitaire ne devrait pas trop affecter les marchés des logements en propriété. L’intérêt manifesté pour un logement en propriété est généralement important et l’environnement de financement – l’un des principaux moteurs de la demande – a encore gagné en attractivité. » Et au niveau des prix ? Toujours selon le rapport : « Un effondrement des prix est pour l’instant peu probable. Mais, au vu de l’affaiblissement de la conjoncture qui s’accompagnera très certainement d’une baisse des revenus, le rapport prix/prestation du logement en propriété devrait être de nouveau remis en avant. »
Fanny Eyraud, Directrice de PSPI – qui s’occupe notamment du patrimoine immobilier de nombreux clients – , se veut rassurante :
« Je pense que même si l’immobilier fluctue, cela reste toujours un des endroits les plus sûr, surtout en Suisse. Si j’avais de l’argent à investir, je mettrais plutôt dans l’immobilier qu’ailleurs ! ». Et du côté des assurances ? « Les assureurs souffrent aussi de l’économie au ralenti en raison de la baisse des transactions. Quand il y a des transactions, il y a des assurances à mettre en place. Mais l’impact reste relativement faible comparé à d’autres secteurs car tout doit rester, de tout manière, assuré. »
Source : Rapport Wuest et Partner