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Plongée dans l’univers des œuvres d’art numériques

L'Art numérique : qui sont les acheteurs, comment ça fonctionne, est-ce intéressant en termes de placement ? Rencontre avec Joséphone, une commissaire d'exposition d'artistes créant des oeuvres d'art 100% digitalisées.

Alors que ArtGenève ouvre ses portes cette semaine, nous vous invitons à plonger au coeur du “métaverse” (voir lexique à la fin de l’article), aussi appelé web3, et plus particulièrement sur l’un de ses segments : l’Art numérique, ou “cryptoart”. Une série en 3 volets, dont nous vous livrons ici le premier épisode: l’interview de Joséphine Louis, commissaire d’exposition d’artistes et d’œuvres d’art numériques et fondatrice de la Funghi Gallery. Son rôle : mettre les artistes d’art numérique en valeur, les promouvoir, les guider sur ce monde numérique, comme le ferait un commissaire d’exposition ou de galerie dans le monde physique. Rencontre.

 

Comment le monde de l’art numérique (ou “cryptoart”) fonctionne-t-il ?

Tout commence avec les NFT (jeton non fongible en français, voir lexique en bas de l’article). En mai 2014, l’artiste new-yorkais Kevin McCoy, avec l’aide de l’entrepreneur Anil Dash, crée la première œuvre numérique nommée Quantum. Et il faut attendre 2018 pour que nous voyons émerger les premières places de marchés numériques (marketplaces) d’achat/vente d’œuvres d’art numériques, entièrement codées donc. On parle alors de “token” pour ces œuvres digitales, des œuvres uniques.

Qui sont les artistes et acheteurs d’œuvres d’art sur ces marketplaces ?

Pour les artistes, nous retrouvons autant des grands noms de l’art contemporain, que des jeunes artistes qui maîtrisent parfaitement les codes de l’art numérique et du métaverse.

Du côté des acheteurs, le marché est encore relativement petit mais transparent, avec en premier lieu environ 50 grands acheteurs/collectionneurs qui ont en général déjà – massivement -investi dans des crypto-monnaies et peuvent ainsi réinvestir leur argent en restant sur le métaverse, sans payer de taxes et sans repasser par le marché traditionnel. La 2ème catégorie d’acheteurs concerne les passionnés du crypto-art, qui ont souvent des liens ténus avec les artistes. Enfin, en 3ème je citerais aussi ceux qui veulent soutenir les artistes financièrement, selon les codes de la philanthropie.

De manière générale, les acheteurs ont entre 20 et 40 ans, avec une prédominance d’américains (1 américain sur 2 possèderait de la cryptomonnaie), suivis par les Européens et l’Asie, puis des places fortes comme le Moyen-Orient, l’Afrique du Sud etc.

Le crypto-art, un marché intéressant pour investir, collectionner et exposer ?

Sans l’ombre d’un doute ! C’est vraiment le futur, et pas juste le crypto-art mais les NFT dans leur ensemble.

Alors certes, le ralentissement de 2021 fut aussi quant à l’usage des cryptomonnaies et l’impératif de sécurisation derrière chaque marketplaces. En ce qui concerne l’Art numérique, à ce jour les ventes d’ NFT qui s’opèrent quotidiennement dans le monde sont essentiellement payées en cryptomonnaies, érigeant pour le moment une barrière nette entre collectionneurs d’art traditionnels et les marketplaces, distinguant clairement deux mondes bien distincts. Mais les acteurs du metavers se préoccupent de ces questions, avec certaines marketplace comme Danae, Ninfa.io qui acceptent aujourd’hui  la carte bancaire.

Le mot de la fin

Le marché des actifs numériques et celui des cryptomonnaies de manière singulière aura un grand rôle à jouer dans le monde économique de demain et dans notre quotidien.

“L’Art numérique constitue une porte d’entrée extrêmement intéressante en termes d’investissement mais aussi de découverte de ce métaverse, offrant de belles perspectives de placements pour les investisseurs, de découvertes pour les collectionneurs et passionnés, et une vitrine et un terrain de jeu aux possibilités infinies pour les artistes ! C’est le futur, qui pour certains a déjà commencé ! conclut l’experte.

 

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Photos : NFT d’Art numérique par Ellen Sheidlin // NFT d’Art Numérique par Sarah Meyohas

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